Le 9 septembre 2016, la ministre de l’éducation, madame Hélène David, publiait dans le quotidien La Presse+ une lettre ouverte sur le projet de création d’un Conseil des collèges du Québec ainsi que d’une Commission mixte de l’enseignement supérieur. Une consultation nationale aura lieu à cet effet du 6 au 14 octobre. Les délais sont bien courts pour mesurer l’ampleur du projet, puisque la date limite pour l’envoi de la demande de participation a été fixée au 12 septembre. Seuls les groupes ayant déposé un mémoire avant le 3 octobre auront la possibilité de participer à cette consultation nationale.
Au mois d’août, la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ) a publié dans Le Soleil un avis général sur cette entreprise, mais n’a pas encore, à ce jour, terminé ses consultations internes (auxquelles vous êtes invités à participer par le biais d’un document de synthèse à commenter et à nous retourner). En attendant l’avis de la FEC-CSQ, vous pouvez consultez le billet d’Éric Martin, chercheur à l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS), qui jette un coup d’oeil critique sur la création d’un Conseil des collèges et sur «l’économie du savoir» : «Ce billet traite plus spécifiquement de la création d’un conseil des collèges, en soulevant plus généralement le problème des orientations mal avisées qui dirigent les débats sur l’enseignement supérieur depuis plusieurs décennies.»
Rappelons une autre réaction aux intentions de la ministre, datant de juillet dernier, publiée dans quotidien Le devoir. Sébastien Mussi et Hugues Bonenfant, respectivement vice-président et président de la Nouvelle alliance pour la philosophie au collège, font état de l’intention des libéraux de «réduire l’éducation à l’idée d’employabilité» et défendent «le maintien et la bonification de la formation générale de base actuelle, commune, solide, dont les acquis ne disparaîtront pas au gré des soubresauts du marché et des caprices des investisseurs.»