L’éducation a fait les manchette récemment pour des raisons reliées à des problématiques importantes liées aux conditions d’exercice du métier. Que ce soit la baisse du nombre d’étudiants dans les cégeps, la violence dont sont victimes certains enseignants dans les écoles, ou le décrochage des enseignants dans leurs premières années de pratique, le portrait n’est pas très reluisant.
Robert Dutrisac, éditorialiste au Devoir, estime que la valorisation de la profession «s’impose» et passe notamment «par une meilleure rémunération, mais surtout par un soutien et des conditions de pratique à la hauteur de la vocation.»
Un texte collectif a également été publié dans le Devoir du 29 janvier. Les huit signataires sont des enseignants actuels ou retraités qui identifient notamment quatre problématiques majeures en éducation : 1) la qualification des remplaçants (pour remplacer le personnel malade ou en congé) ; 2) la pénurie d’enseignants suppléants ; 3) la difficulté du travail quotidien et 4) l’annulation des formations faute de suppléants.
Les auteurs proposent des explications à ces quatre problèmes, mais aussi quelques solutions à long terme «qui tiennent compte de la mission de l’école» afin de favoriser les conditions d’exercice du métier :
- des ratios maître-élèves moins élevés,
- une plus grande autonomie professionnelle,
- une meilleure formation initiale jointe à une plus grande sélection des inscrits et la possibilité d’activités de formation continue pertinentes pour le corps enseignant,
- une meilleure rémunération,
- ainsi que l’établissement d’équipes-écoles comme lieux d’entraide et de solidarité.