Archives de mot-clé : changement

Création d’espaces de dialogue

Conformément aux trois objectifs de son plan d’action global, le Bureau exécutif du SEECD a créé trois espaces de dialogue sur Loomio (de la suite open source Framavox) qui rendent possible la discussion autour d’enjeux qui touchent les enseignants et les enseignantes.

Ce sont des lieux de discussion expérimentaux où il n’y a pas de responsable attitré-e dans le groupe, pas de chef, d’animateur. Rien n’est vertical et directif. Rien ne vient d’en haut. Au mieux, il y a un «facilitateur» qui répond aux questions techniques. Sinon, il y a seulement des personnes libres et autonomes, pour qui l’enjeu est important. Cette application web permet de décentraliser les discussions et de laisser des traces pour ceux qui se joignent au groupe ultérieurement.

Ces espaces de dialogue ont trois objectifs :

  1. Réhabiliter la prise de parole au sein de notre communauté.
  2. Réunir les enseignants et les enseignants autour de préoccupations communes.
  3. Que chacun et chacune s’engage dans l’action par le biais d’un projet ou d’un événement. Peu importe s’il s’agit de court ou de long terme. L’important est de mettre l’énergie au sein de la communauté pour l’investir et l’animer.

Venez faire un tour ! C’est par ici :

Communautés virtuelles

Adoption de trois objectifs pour un plan d’action global

nLors de la dernière assemblée du SEECD, le mardi 28 novembre, il a été questions des trois objectifs généraux du plan d’action sur lequel travaille le bureau syndical depuis plusieurs mois :

  1. Oeuvrer à la reconnaissance de l’écosystème éducatif, environnemental et social
  2. Oeuvrer au renforcement de la communauté enseignante
  3. Oeuvrer à la prise en charge commune de l’éducation

Des exemples d’actions sont venus supporter ces objectifs comme le développement d’une stratégie locale pour travailler en amont des décisions, la réflexion sur la prise de décision, le renforcement des liens entre les communautés. Plusieurs comités ont également été créés.

Il a été proposé et résolu à l’unanimité «de faire de ces trois objectifs la base de l’engagement individuel et collectif au sein de la communauté.»

Éducation : du conformisme à la pensée divergente

Dans ce court exposé illustré par des dessins à la fois très signifiants et amusants, Ken Robinson nous invite à prendre conscience à quel point le modèle industriel qui oriente l’école aujourd’hui est profondément conformiste. Quelle place peuvent y occuper la créativité et la pensée divergente ?

De semences et de pluie

L’éducation est en crise, l’école est au point mort quand elle n’a plus sa dimension humaine. Mais si, tout à coup, les éléments étaient favorables et la vie fleurissait à nouveau ?

Ken Robinson, qui parle de l’éducation comme lui seul sait le faire, avec une distance critique et des images fortes dignes d’un grand pédagogue, estime qu’il faut laisser les enseignants faire leur travail.

Les nouveaux leaders

«On était dans une ère dictée par la croissance, la compétition, la gestion par la peur, la mobilisation par la peur. […] Les gestionnaires disaient : “Si tu ne performes pas, tu vas perdre ton emploi. On va transférer la production ailleurs.” On voit les conséquences qui en découlent sur l’environnement et la détresse psychologique. Il faut quitter le mode de la sélection naturelle pour la collaboration.»

À lire dans La Presse du 22 mai.

Une approche syndicale renouvelée

Avec la «nouvelle gestion publique», les valeurs et les modes d’opération de l’État sont largement inspirés du secteur privé et des principes néolibéraux. L’État va de pair avec le marché et ceci n’est pas sans conséquences sur l’éducation et sur la gestion du système éducatif. Dans ce contexte, où s’ajoutent les défis du monde contemporain (en termes d’environnement, d’énergie et de ressources), la communauté locale est appelée à jouer un rôle de premier plan. Le syndicalisme, comme acteur au sein de cette communauté, est amené à se transformer.

Le bureau syndical du SEECD estime qu’il pourrait être pertinent de renouveler l’approche syndicale en prenant appui sur le mouvement des Communs et sur les initiatives de Transition, où l’empowerment de la communauté et la démocratie participative sont des éléments essentiels. Cette perspective a été brièvement présentée dans les éditoriaux du bulletin syndical Panorama21 de février, mars et mai, de même qu’aux assemblées générales du 13 février et du 25 avril 2017. Cette approche sera discutée lors de la rencontre du 7 juin prochain, pendant laquelle il sera question d’un plan d’action stratégique local.

Un «commun» est constitué d’une ressource et d’une communauté d’usagers qui établit collectivement des règles de gouvernance de cette ressource. Le savoir, les connaissances, la pédagogie, les relations humaines et professionnelles, tout comme le cégep lui-même (comme organisation ou comme lieu physique) sont autant de ressources dont fait usage la communauté collégiale. De l’éthique à la pédagogie, en passant par la citoyenneté, l’environnement ou la technologie, la gestion commune s’articule autour de valeurs et de principes partagés par tous. Elle peut prendre autant de formes qu’il y a de groupes au sein de l’écosystème éducatif. Tout commence par l’engagement individuel et la volonté de coopération dans un objectif de bien commun. Dans cette perspective, le mouvement des communs place l’État dans une position nouvelle et se présente comme une vigoureuse alternative à l’appropriation privée par le marché.

Pour plus d’information sur les communs, il existe une documentation qui croit à chaque jour. Pour commencer, on peut lire le bref ouvrage d’introduction intitulé «La renaissance des communs» de David Bollier. Si vous êtes à l’aise à lire en anglais, nous vous suggérons le bref texte d’Ugo Mattei «First Thoughts for a Phenomenology on the Commons». Il existe aussi le livre «Commun» de Pierre Dardot et Christian Laval, dont Éric Martin de l’IRIS a fait un résumé intitulé «Du néolibéralisme au commun» (partie 1 et partie 2). Le SEECD a également produit une capsule vidéo sur les communs en éducation (adaptée d’une présentation) qui est disponible en ligne.

Concernant la pratique des communs, certains mouvements peuvent être très intéressants à observer. Parmi eux, on remarquera les Initiatives de transition qui cherchent à développer une approche holistique de la résilience des communautés. Ce sont des projets citoyens qui proposent des façons concrètes de s’organiser à petite échelle pour inspirer de grands changements, notamment en ce qui a trait aux défis que représentent les changements climatiques et la fin de l’ère du pétrole. Partout, des Initiatives de transition participent à créer le monde de demain avec une vision positive qui stimule l’engagement. On pourra consulter à cet effet le tout nouveau «Guide essentiel de la Transition» traduit en français. Pour quiconque désire aller plus loin, le «Manuel de Transition» (gratuit en anglais ici), de Rob Hopkins, largement inspiré des principes de la permaculture, est un ouvrage incontournable pour ceux qui désirent participer au changement dès aujourd’hui.

Veuillez confirmer avant le 1er juin si vous comptez participer à la discussion. Merci et bonne lecture !

 

La créativité

Un autre trimestre se termine. Le temps est venu de faire un bilan de nos activités pour voir où nous en sommes et où nous nous en allons.

L’engagement

Ce dernier numéro de Panorama21 présente, en majeure partie, les comptes rendus du travail fait par plusieurs comités où se sont impliqués des enseignantes et des enseignants durant l’année scolaire qui achève. On compte environ 25 groupes de tout ordre, allant de la communauté de pratique au comité paritaire, en passant par les comités syndicaux, les groupes d’action bénévole ou le conseil d’administration.

Ces comptes rendus, comme tous les textes courts, ne sont pas exhaustifs et ne couvrent pas tout ce qui a été réfléchi, débattu, organisé et mis sur pied. Mais ils offrent une vue d’ensemble qui permet de constater l’implication des enseignantes et des enseignants au sein de leur communauté.

Ces rencontres participent à tisser des liens entre les membres des différentes communautés. Elles favorisent l’engagement des enseignants et des enseignantes et dynamisent les relations au sein de l’écosystème éducatif. De plus, l’élaboration de plans d’action concertés recadre les lieux de décision à l’horizontale. Cette dynamique de l’engagement participe à l’autonomisation des communautés, elle favorise leur empowerment.

Les relations

Dans un processus constructif où la coopération entre les différentes instances est bien ancrée, la compréhension mutuelle et la collaboration sont des éléments de premier plan. Aujourd’hui, cependant, de manière générale, les choses ne sont pas encore rendues là. Il existe toujours des attentes silencieuses de part et d’autre, de la méfiance, des frictions et des situations qui révèlent parfois un choc des cultures. Le réflexe est de voir la confrontation comme une voie possible pour régler les conflits, alors que nous aurions avantage à ce que l’affrontement cède le pas à la coopération pour le bien commun.

L’imagination

Nous sommes dans une période de transition où il faut être imaginatif et créatif pour inventer de nouvelles façons d’aborder les différends qui nous opposent. Cette approche, quand elle ne se limite pas à une vision verticale de la hiérarchie et quand elle s’inscrit dans une perspective de co-création bienveillante au sein de l’institution, peut être un gage d’avenir.

Reste à l’inventer et à l’entretenir.

Pour une pédagogie renouvelée : deux ateliers offerts

Marc-André Girard, auteur du Manifeste pour une pédagogie renouvelée, présentera deux ateliers le vendredi 2 juin prochain:

 

Réflexion sur le changement en éducation (9 h à midi )

Pourquoi changer en éducation?

Quelles compétences développer au 21e siècle?

Quelle rétroaction faire en cours d’apprentissage?

Le rôle de l’enseignant en cette période de turbulence.

La mentalité de croissance chez les élèves et chez les enseignants.

Quelle place pour les technologies en éducation?

Quelles sont les futures tendances en éducation?

 

Quelques outils pédagonumériques à considérer (13 h 30 à 16 h 30)

Comment inverser sa classe sans trop se fatiguer ?

Corriger avec l’iPad et organiser ses observations

Rejoindre une communauté d’apprentissage professionnelle

 

Le nombre de place est limité. Vous pouvez vous inscrire en suivant ce lien.

Vers un plan d’action syndical (partie 2)

Lors de l’Assemblée générale du 25 avril, le bureau syndical du SEECD a présenté trois objectifs généraux et des sous-objectifs qui pourraient éventuellement orienter son plan d’action l’an prochain. Ces objectifs se traduisent, à titre d’exemples, dans certaines activités et avancées réalisées au cours de l’année. Cette présentation fait suite à l’assemblée du 7 février. La capsule vidéo ci-dessous (2 min. 10 sec.) résume l’essentiel de la présentation.

Faire de l’université un commun

Le livre «Commun» est un essai majeur écrit par Pierre Dardot et Christian Laval.

Partout dans le monde, des mouvements contestent l’appropriation par une petite oligarchie des ressources naturelles, des espaces et des services publics, des connaissances et des réseaux de communication. Ces luttes élèvent toutes une même exigence, reposent toutes sur un même principe : le commun, qui s’impose aujourd’hui comme le terme central de l’alternative politique pour le XXIe siècle. Seule une pratique de mise en commun peut décider de ce qui est « commun », réserver certaines choses à l’usage commun, produire les règles capables d’obliger les hommes. En ce sens, le commun appelle à une nouvelle institution de la société par elle-même : une révolution.
Les auteurs offriront une conférence en marge de l’ACFAS (entrée libre et gratuite) sur le thème du rapport entre les réformes de l’université, le capitalisme et le commun. La Grande conférence et cocktail se tiendra au Faculty Club de l’université McGill cle lundi 8 mai à 18 h. Pierre Dardot y abordera le thème «Faire de l’université un commun».
Sous ce nom on regroupe des « choses » aussi diverses que l’eau, l’air, la connaissance, des services publics, etc. Mais en quoi l’université est-il aujourd’hui réellement un « commun » ? On ne peut se contenter d’en appeler au principe séculaire d’autonomie et de collégialité qui fonde l’université. C’est l’université qui doit être collectivement instituée comme commun en se donnant un autogouvernement démocratique ouvert, non au marché, mais sur le reste de la société. De plus, quel sens donne-t-on alors au mot « bien » ? S’agit-il d’une référence aux droits fondamentaux de la personne humaine ? L’éducation serait un « bien commun » en ce que le droit à l’éducation serait un droit commun, c’est-à-dire universel. Mais à qui appartient-il de définir ces droits fondamentaux sinon à la société elle-même ? Seule l’auto-institution de la société pourra permettre une telle définition.