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Comment se porte le bien-être au travail ?

En octobre dernier, une consultation portant sur le bien-être au cégep a été mené conjointement par la Direction des ressources humaines et les syndicats des enseignants, des professionnels et des employés de soutien.

Vous avez été nombreux à participer à cet exercice : environ 200 employés, dont plus de 125 enseignants. Depuis, un responsable du SEECD s’est penché sur la compilation des résultats, mais aussi  sur les réponses écrites qui totalisent plus de 35 pages de réponses à développement. De plus, d’autres données recueillies par le biais du Programme d’aide aux employés (CRESS PAE), de la DRH et de la CSQ permettent de dresser un portrait plus précis.

Les résultats préliminaires vous seront communiqués lors de la prochaine assemblée syndicale qui se tiendra le 20 février. Nous verrons également ensemble quelles actions peuvent être planifiées par le syndicat et quelles recommandations pourront être faite au comité chargé du projet, qui les transmettra à la Régie de direction. C’est un rendez-vous à ne pas manquer !

Un jeu de cartes

Plusieurs enseignantes et enseignants font le constat que les gens se parlent de moins en moins dans les corridors et que les relations entre collègues ont beaucoup changé depuis quelques années.

Dans le but d’apprendre à se connaitre davantage et de nous aider à créer des liens entre nous, les membres du comité intersyndical ont eu l’idée de créer un petit jeu pour tous qui se veut très simple. Ils ont créé des cartes noires sur lesquelles sont écrits des messages. À la réception d’une carte, nous vous invitons à la donner au suivant en fonction du message qui se trouve sur celle-ci. Que ce soit en la donnant à quelqu’un que vous connaissez ou encore à quelqu’un que vous souhaitez apprendre à connaitre, nous espérons que ce petit jeu sera virulent et qu’il permettra à tous de mieux se connaitre et se reconnaitre.

Au plaisir d’échanger avec vous… une petite carte!

Création d’espaces de dialogue

Conformément aux trois objectifs de son plan d’action global, le Bureau exécutif du SEECD a créé trois espaces de dialogue sur Loomio (de la suite open source Framavox) qui rendent possible la discussion autour d’enjeux qui touchent les enseignants et les enseignantes.

Ce sont des lieux de discussion expérimentaux où il n’y a pas de responsable attitré-e dans le groupe, pas de chef, d’animateur. Rien n’est vertical et directif. Rien ne vient d’en haut. Au mieux, il y a un «facilitateur» qui répond aux questions techniques. Sinon, il y a seulement des personnes libres et autonomes, pour qui l’enjeu est important. Cette application web permet de décentraliser les discussions et de laisser des traces pour ceux qui se joignent au groupe ultérieurement.

Ces espaces de dialogue ont trois objectifs :

  1. Réhabiliter la prise de parole au sein de notre communauté.
  2. Réunir les enseignants et les enseignants autour de préoccupations communes.
  3. Que chacun et chacune s’engage dans l’action par le biais d’un projet ou d’un événement. Peu importe s’il s’agit de court ou de long terme. L’important est de mettre l’énergie au sein de la communauté pour l’investir et l’animer.

Venez faire un tour ! C’est par ici :

Communautés virtuelles

Adoption de trois objectifs pour un plan d’action global

nLors de la dernière assemblée du SEECD, le mardi 28 novembre, il a été questions des trois objectifs généraux du plan d’action sur lequel travaille le bureau syndical depuis plusieurs mois :

  1. Oeuvrer à la reconnaissance de l’écosystème éducatif, environnemental et social
  2. Oeuvrer au renforcement de la communauté enseignante
  3. Oeuvrer à la prise en charge commune de l’éducation

Des exemples d’actions sont venus supporter ces objectifs comme le développement d’une stratégie locale pour travailler en amont des décisions, la réflexion sur la prise de décision, le renforcement des liens entre les communautés. Plusieurs comités ont également été créés.

Il a été proposé et résolu à l’unanimité «de faire de ces trois objectifs la base de l’engagement individuel et collectif au sein de la communauté.»

Création d’un comité Environnement

Un groupe d’action et de réflexion sur l’environnement au sein de la communauté collégiale été créé cette semaine lors d’une première rencontre.

À ce stade de son développement, le groupe se voit davantage comme une communauté de pratique, un lieu d’échange et de réflexion sur des actions simples et concrètes, que comme un comité ayant un rôle politique au sein de l’organisation.

Le groupe souhaite tisser des liens entre les membres des différents secteurs de la communauté collégiale. Permaculture, recyclage, alimentation biologique, potager… Si le projet vous intéresse, vous pouvez vous joindre au groupe sur Framavox en cliquant ici  ou en nous écrivant.

Favoriser l’intelligence collective

Afin de favoriser le développement de l’intelligence collective de notre communauté, voici un nouvel onglet, intitulé Ressources, où vous pourrez notamment trouver :

  • quelques outils technologiques (libres et gratuits) qui peuvent favoriser le travail collaboratif et la prise de décision au sein d’assemblées, de départements, de groupes de travail ou de comités divers;
  • des méthodes et des techniques pour favoriser autant la réflexion, la prise de décision de groupe ou la résolution de conflits.

Cette page sera progressivement développée tout au fil du temps. Revenez-y !

Journée mondiale des enseignants 2017

À l’occasion de la Journée mondiale des enseignants, l’UNESCO rappelle que  «les enseignants sont un fondement essentiel qui contribue à la force de toute société à long terme, car ils apportent aux enfants, aux jeunes et aux adultes les connaissances et les compétences qui leur sont nécessaires pour réaliser leur potentiel.»

Les membres du bureau syndical souhaitent souligner la Journée mondiale des enseignants en rappelant que nous pouvons être fiers de faire un des plus beaux métiers du monde. Sans l’apport dynamique des enseignants et des enseignantes, toute institution scolaire est dépourvue de sens.

C’est pourquoi, en plus de coordonner différentes activités inhérentes à la vie de la communauté enseignante et en mettant sur pieds différents projets, le SEECD veille activement à la soutenir en représentant ses membres et en défendant leur autonomie professionnelle et leurs conditions de travail.

Rien ne rend plus forte et dynamique une communauté que l’engagement de ses membres.

Bonne journée à toutes et à tous !

 

Quelque chose comme un début

Répondant à l’invitation du bureau syndical, plusieurs membres du SEECD se sont rencontrés dans la matinée du 7 juin pour échanger sur leur vision du cégep et de la communauté enseignante en abordant la question d’un plan d’action commun. La rencontre, décontractée et cordiale, a permis de faire des observations intéressantes quant aux préoccupations des enseignants et enseignantes.

La coopération avec les différents intervenants au sein de l’organisation apparait être importante pour développer des liens et des projets. La nécessité de développer des espaces de discussion entre pairs et entre collègues des différents secteurs a été exprimée par plusieurs participants. Il leur apparaît important de développer des lieux d’échange et des moments de rencontre pour briser l’isolement et le travail en «silos». Si l’information doit être mise en commun dans des moments de rassemblement, le partage et l’échange, eux, participent à un équilibre entre action et réflexion.

La question de la collégialité des relations a occupé beaucoup de place. La reconnaissance du travail enseignant passe par la valorisation, la légitimation et le respect à l’égard de soi et des autres. Un enseignant a remarqué comment les notes internes diffusées par certains gestionnaires révélaient la hiérarchie en place.  Or, cette dernière est vue comme un obstacle majeur à la réciprocité, à la confiance et à l’implication. D’autres enseignants ont relevé le décalage de valeurs et de préoccupations qui existe entre le corps enseignant et certains gestionnaires. La pensée managériale affecte tout le monde dans l’organisation. Alors que certains ont insisté sur le besoin d’une d’écoute réelle de la part des gestionnaires, afin d’établir une communication et une coopération qui soient authentiques, d’autres ont manifesté le désir de créer un nouveau type de rapport situé en dehors de la confrontation. Il faut faciliter la collaboration en prenant les devants plutôt qu’en étant défensifs, en proposant des solutions plutôt qu’en créant des conflits, voire en imposant certains sujets qui sont au coeur des préoccupations des enseignants.

Il a aussi été question de l’engagement, un élément crucial qui, de l’avis de plusieurs, peut créer une masse critique dans les échanges. La crédibilité de la communauté enseignante est accrue par l’implication de ses membres et par leur concertation. Si la vision de la collaboration et du dialogue est partagée, le rôle du syndicat est important sur ce plan, et il faut y voir avec vigilance et prudence. Aux yeux de certains, l’exercice d’une pression demeure parfois nécessaire dans certains dossiers. Cependant, l’engagement participe à créer un rapport de force qu’il faut entretenir, car il permet la légitimation des actions.

D’un autre côté, des actions concrètes doivent permettre d’appliquer certains principes et certaines valeurs. En ce sens, un plan d’action stratégique syndical permet de donner une direction au collège. Quelqu’un a relevé qu’il était important de mettre les moyens dans les mains des l’enseignants. Or, les principaux obstacles à l’engagement semblent être la lourdeur de la charge de travail et le manque de temps. C’est pourquoi il faut faire l’examen du métier d’enseignant. Il est également important de comprendre la culture locale pour opérer un changement de mentalité qui soit à l’image de la communauté. Afin de favoriser l’engagement de chacun, une perspective plus élargie de l’action syndicale est souhaitée. Plusieurs ont signifié qu’il est important de partager une vision commune afin de favoriser le bien de la collectivité.  Il est temps de se réapproprier les règles et les lieux de décision. La planification stratégique est un moyen d’y voir. Dans l’ensemble, les objectifs généraux du plan proposé dans le document de travail, objectifs qui sont axés sur le commun, on rallié les participants :

1) Reconnaissance de l’écosystème éducatif, environnemental et social

2) Renforcement de la communauté enseignante

3) Prise en charge commune de l’éducation

Cependant, dans les prochains mois, il sera important de procéder par étapes et à petits pas. Le document de travail actuel, qui présente des objectifs généraux axés sur le commun, devra être approfondi. Certains ont exprimé le souhait que ces objectifs reposent sur des valeurs clairement définies (par exemple la «coopération») et qu’ils conduisent à des actions concrètes. Il faudra bien jauger l’écart entre l’idéal et la réalité afin de ne pas verser dans l’utopie. Pour ce faire, il sera nécessaire de définir des enjeux et une mission à partir d’une analyse des faits et des données. Ces preuves permettront une argumentation reposant sur l’expertise enseignante.

Enfin, ce rassemblement informel a été l’occasion d’expérimenter des technologies permettant de nouvelles façons de partager l’information et d’organiser la discussion. Des outils collaboratifs ont permis d’avoir accès à de la documentation en ligne, d’avoir un ordre du jour ouvert que chacun pouvait modifier, d’inscrire et de suivre les tours de parole de façon participative et de contribuer en temps réel à la prise de notes tenant lieu de compte rendu. Tous les participants ont convenu que cette rencontre était une activité essentielle et qu’il fallait poursuivre l’exercice à l’automne prochain.

Faire en commun : un paradigme social de transformation

David Bollier est auteur et un blogueur prolifique, un activiste de longue date, et un chercheur indépendant sur la question du mouvement des communs depuis plus de 20 ans. Il est l’auteur de «Commoning as a Transformative Social Paradigm» (printemps 2016). Le livre a été traduit en français par Maïa Dereva et publié à l’automne 2016 sous le titre « Faire en commun : un paradigme social de transformation ». L’essayiste écrit :

Pour faire face aux nombreuses et profondes crises de notre temps, nous sommes confrontés à une énigme qui n’a pas de solution simple : comment pouvons-nous imaginer et construire un système radicalement différent en vivant dans les limites d’un système en place qui résiste énergiquement au changement transformationnel ? Notre défi est non seulement d’articuler des alternatives séduisantes, mais aussi d’identifier des stratégies crédibles pour les réaliser.

Je crois que les communs — à la fois comme paradigme, discours, éthique, et ensemble de pratiques sociales — sont très prometteurs pour transcender cette énigme. Plus qu’une philosophie politique ou qu’un programme politique, les communs sont un processus vivant actif. Ils sont moins un nom qu’un verbe, car il s’agit principalement des pratiques sociales du faire en commun  les actes de soutien mutuel, les conflits, la négociation, la communication et l’expérimentation qui sont nécessaires pour créer des systèmes de gestion des ressources partagées. Ce processus rassemble la production (auto-approvisionnement), la gouvernance, la culture et les intérêts personnels en un seul système intégré.

Cet essai propose un aperçu rapide des communs, du faire en commun, et de leur grand potentiel pour aider à construire une nouvelle société. J’expliquerai la théorie du changement qui anime de nombreux commoneurs, surtout lorsqu’ils tentent d’apprivoiser les marchés capitalistes, de devenir les intendants des systèmes naturels, et qu’ils mutualisent les avantages des ressources partagées. Les pages suivantes décrivent une critique de l’économie et de la politique néo-libérales basée sur les communs, une vision de la façon dont les communs peuvent permettre une société humaine écologiquement plus durable, les principaux changements économiques et politiques que cherchent les commoneurs, et les principaux moyens de les atteindre.

Finalement, j’envisagerai quelque uns des effets qu’’une société centrée sur les communs pourrait avoir sur l’alliance marché/état qui constitue actuellement « le système ». Comment un monde approvisionné et gouverné par les communs changerait-il la politique ? Comment pourrait-il répondre aux pathologies interconnectées d’une croissance économique implacable, de la concentration du pouvoir des entreprises, du consumérisme, d’une dette insoutenable et d’une destruction écologique en cascade ?

La vidéo suivante présente le sujet principal de l’oeuvre :

De semences et de pluie

L’éducation est en crise, l’école est au point mort quand elle n’a plus sa dimension humaine. Mais si, tout à coup, les éléments étaient favorables et la vie fleurissait à nouveau ?

Ken Robinson, qui parle de l’éducation comme lui seul sait le faire, avec une distance critique et des images fortes dignes d’un grand pédagogue, estime qu’il faut laisser les enseignants faire leur travail.